Comprendre ma peau
Le port du masque peut, sur une peau avec un terrain pathologique sous-jacent, déclencher ou renforcer diverses réactions. Les réactions cutanées les plus courantes sont le développement de petits boutons surtout sur le menton, mais aussi sur le nez ou le bas des joues. Les personnes qui ont une peau grasse ou à tendance acnéique sont les plus touchées par ce phénomène.
Aujourd’hui, nous sommes nombreux à devoir porter le masque au quotidien pour lutter contre la propagation du coronavirus et c’est un geste que nous devons absolument conserver.
Cependant, le port du masque prolongé n’est pas sans conséquence sur la peau. Nombre d’entre nous l’avons déjà remarqué. Le port du masque – qu’il s’agisse d’un masque chirurgical ou en tissu – provoque ainsi des irritations, mais aussi des éruptions cutanées sur le bas du visage, là où nous portons le masque. Le personnel soignant est le premier à avoir fait cette constatation, mais le problème touche désormais aussi le grand public. Un mot a même été inventé pour désigner l’ensemble des problématiques cutanées liées au port du masque : le maskné, mot-valise pour masque et acné.
Si votre peau est plutôt grasse ou à tendance acnéique, il y a de fortes chances que vous soyez concerné par le maskné. Il se peut aussi que n’ayez jamais eu de boutons auparavant, mais que certains soient apparus après avoir eu à porter régulièrement le masque…
La question du rôle du port du masque dans l’apparition de l’acné sur le bas du visage ou dans l’exacerbation d’une acné déjà présente à cet endroit fait l’objet de discussions au sein de la communauté des dermatologues. Ceux-ci s’accordent pour dire que l’apparition d’irritations (rougeurs et parfois démangeaisons) est bel et bien une conséquence du port du masque.
En outre, une étude réalisée à Singapour en 2006 a montré que l’acné était un des effets secondaires les plus courants du port du masque durant des périodes prolongées chez les soignants ayant une peau à tendance grasse. On évoque notamment l’apparition de boutons rouges et de points noirs.
Comment identifier le maskné ? Quel aspect a-t-il ? Des études ont été réalisées en 2020 après la première vague de Covid-19 en Italie et en Chine auprès de soignants. On a dès lors pu décrire de façon précise les effets secondaires du port du masque sur la peau : il s’agit d’acné occlusive, avec des microcomédons et des papules, qui apparaissent sur le menton et le bas des joues. C’est donc une forme assez classique d’acné, mais il ne faut pas la prendre pour d’autres problèmes de peau.
Les peaux grasses sont plus sujettes à un risque d’accentuation de la séborrhée à la suite du port du masque. Les personnes ayant une peau déjà acnéique auront plus tendance à voir apparaître le maskné que les autres. Notez que le port prolongé du masque peut aussi aggraver des pathologies de la peau telles que la dermite séborrhéique ou la rosacée.
Des études ont été menées un peu partout dans le monde pour analyser les effets du port du masque sur la peau lorsque l’on doit le porter plusieurs heures au quotidien. Ces effets apparaissent plus ou moins fort en fonction de la durée durant laquelle on porte un masque. Voici ceux que l’on retrouve le plus souvent :
Ce sont là des conditions optimales pour l’apparition de différents problèmes de peau. Le masque nous protège bien évidemment de maladies comme la Covid-19, mais il met aussi la peau de notre visage à rude épreuve. En dessous du papier chirurgical ou du tissu, la peau manque de ventilation et finit par suffoquer. Dans cet environnement humide et clos, la peau devient alors plus grasse, les points noirs prolifèrent et des boutons peuvent finir par apparaître.
Les tissus maintenus serrés sur la peau expliquent l’apparition du maskné. Le bas du visage (le nez, le menton et les mâchoires) est une zone riche en glandes sébacées. Avec le masque, elle se retrouve enfermée dans un milieu humide et chaud, ce qui est propice à l’apparition de divers problèmes dermatologiques.
Ce sont surtout les personnes qui ont la peau déjà fragilisée ou une peau à tendance acnéique qui sont touchées par le maskné. Les personnes n’ayant aucun problème cutané particulier sont moins sujettes au maskné, mais cela ne signifie pas qu’elles n’ont aucun risque d’en avoir. Il se peut qu’elles remarquent seulement que leur peau est plus grasse, qu’elles ont plus de points noirs et de petits boutons rouges qu’avant, sans que cela soit vraiment problématique. Tout cela dépend du temps durant lequel l’on doit porter le masque au quotidien.
Le masque buccal chirurgical ou en tissu peut-il vraiment être une cause d’apparition de l’acné ? D’après une étude chinoise, oui. On a observé chez les personnes portant le masque plus de 4 heures chaque jour pendant au moins 2 mois une augmentation importante des poussées d’acné avec une hausse de 10 % de la production de sébum.
Il est possible d’agir contre le maskné. Il est important de prendre soin de sa peau, de manière préventive et en traitement quand le maskné est déjà là. Adaptez votre routine de soin quotidienne dès que vous avez à porter le masque durant de longues périodes, avant l’apparition des premiers problèmes.
Chaque matin et chaque soir, optez pour une hygiène à la fois douce et efficace. Pour ce faire, privilégiez l’eau micellaire ou un gel nettoyant moussant au pH voisin de celui de la peau : cela nettoiera la peau tout en préservant la diversité de son microbiome. L’eau micellaire éliminera les résidus amassés tout au long de la journée sous le masque en ne touchant pas à l’équilibre naturel de la peau ni à la barrière cutanée. Il est préférable d’utiliser une eau micellaire qui ne demande pas de rinçage et qui est conçue pour les peaux grasses.
Lorsque l’on porte un masque pendant une longue durée, on a l’impression que les impuretés sont encore plus en contact avec la peau. On a la sensation que le CO2 que nous expirons reste coincé entre le masque et la peau, et qu’il pénètre celle-ci plus facilement. En utilisant une eau micellaire matin et soir, vous éliminez le sébum excédant et la transpiration, mais également tous les polluants de l’air qui sont entrés en contact avec votre peau au cours des heures précédentes.
L’idéal pour prévenir et soigner le maskné, c’est d’hydrater la peau pour l’aider à garder son rôle de barrière, tout en évitant l’apparition des imperfections. Pour cela, il faut choisir une crème de jour qui soit à la fois hydratante et apaisante, mais pas trop riche, et qui ne soit pas comédogène, car cela pourrait provoquer l’apparition de boutons.
L’eau micellaire dermatologique : nettoie, démaquille et purifie sans assécher la peau.
Peau à tendance acnéique Peau mixte à grasse
Le nettoyant purifiant doux. Élimine les impuretés, contrôle la brillance.
Peau mixte à grasse
Le soin pour les peaux sensibles à tendance acnéique qui apaise, réhydrate et élimine les boutons.
Peau à tendance acnéique sous traitement contre l'acné Peau à tendance acnéique
1. Il est essentiel de se laver régulièrement les mains, et surtout, de le faire de manière systématique avant de se toucher le visage.
2. Renouvelez votre masque dès que nécessaire : toutes les 4 heures, ou dès qu’il est mouillé. Lavez votre masque en tissu après chaque utilisation : employez une lessive douce et vérifiez qu’aucune trace de produit n’est restée dessus.
3. Dès que vous êtes seul dans une pièce ou dans votre voiture, ôtez le masque et laissez votre peau à l’air libre.
4. Évitez de toucher vos boutons, même s’ils ne sont pas visibles sous le masque. Les triturer pourrait laisser des cicatrices qui perdureront au-delà de la pandémie.
5. Votre soin hydratant doit être appliqué au minimum une demi-heure avant d’enfiler le masque. Ce temps est nécessaire pour que le produit pénètre dans la peau et soit véritablement efficace..
Il est difficile de dire quel type de masque permet d’éviter l’apparition du maskné. En effet, cela dépend de nombreux facteurs : la douceur du tissu, sa qualité, son indice de respirabilité, etc. Le meilleur moyen de choisir le bon masque est d’en tester plusieurs et de voir lequel vous convient le mieux. Essayez chaque type de masque (en tissu et chirurgical) durant plusieurs jours afin d’évaluer l’impact de chacun sur votre peau.
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